vendredi 17 juin 2011

Joburg, le défi ultime



  • Nombre de minibus pris dans les derniers 48h: 0
  • Nombre de frontière franchie à pied durant ce même laps de temps: 0
  • Nombre de fois où on a senti notre vie menacée à Joburgh depuis notre retour: 0
  • Montant d'argent restant dans le compte en banque: 0 

Beaucoup de chiffres 0! La fin approche. Tel que déjà mentionné dans le dernier blog, on a évité de prendre le bus pour traverser la frontière Afrique du Sud -Mozambique, l'une de nos plus sages décisions. Malgré tout, le (minuscule) aéroport de Maputo nous a offert quelques moments savoureux, incluant la cancellation du vol nous précédant, ce qui a mené au chaos et a fait sortir toute l'agressivité de cette marocaine de 50 ans qui tenait absolument à ce que personne ne la dépasse ou s'approche d'elle dans la file. Et que dire de cette Britannique mastiquant sa gomme avec beaucoup trop de puissance et prenant les autres passagers comme esclave personnel? C'est pas que cette duchesse ne semblait pas sympathique, mais on a quand même souhaité secrètement qu'elle manque son vol de connexion.


On a donc pu renouer avec Johannesburg, cette mystérieuse ville qui nous avait laissé l'impression que la Mort nous attendait à chaque coin de rue. Grâce à Monya, cette jeune professionnelle branchée qui a nous a si gentiment offert le gîte, nous avons pu découvrir une autre facette de cette ville, vraiment plus agréable et n'impliquant pas de rester embarrer dans une auto pour la visiter.

C'est donc après plus de 5 semaines à parcourir courageusement les routes de l'Afrique que nous prenons notre vol final ce soir pour parcourir plus de 12 000 km à bord de KLM et de ses délicieux repas trop fréquents.

Ce délicieux et ultime restaurant à Joburg au Nelson Mandela Square, ce prestigieux endroit arborant fièrement cette statut du même nom et totalement disproportionnée

L'un des endroits secrets qui nous a fait aimer Joburg

Le thème: Jeunes professionnels branchés portant du bleu et un col blanc. C'est réussi.

dimanche 12 juin 2011

Mozambique, enfin te voila!

  • Nombre de Valérie et Mathieu ayant appris qu'ils avaient réussis leur LMCC sur une plage du Mozambique: 2
  • Nombre de mL de sang perdu par Mathieu lors de chaque plongée: > 5
  • Nombre d'heures par jour sans électricité à Tofo: 13
  • Nombre de Valérie et Mathieu certifiés Advance et Adventure en plongée: 2
    1. Compagne de dortoir #1. Steph cette fort sympathique britannique instructrice de plongée, championne de parachutisme, fan de Lie To Me et portant un amour beaucoup trop intense aux Mantas, ces êtres aquatiques de dimensions importantes.
    2. Compagne de dortoir #2: Cette hippie avec dreads passant ses journées couchée sous son filet contre les moustiques et passant ponctuellement quelques minutes par jour à son toilettage de cheveux.
    3. Compagnon de dortoir #3: Cet allemand et partenaire de vie de #2, mais abordant plutôt l'air bête que le style hippie.
    4. Compagnon de dortoir #4: Ce mystérieux quinquagénaire parcourant le pays sur sa moto et accusant Mathieu de la disparition de l'une de ses bottes de moto.
      Bon, après seulement 5 minutes sur les plages de Tofo, on a (presque) déjà oublié notre horrible trajet pour s'y rendre. Tofo, c'est beau.
      Les journées consistent essentiellement à se lever, aller plonger et faire de la plage... Et ajouter l'étape saigner du nez pour Mathieu après chaque plongée. Que voulez-vous, en tant que futur ORL, il a le plexus de Kiesselbach assez feluet.

      On est peut-être pas utile pour pousser le bateau à l'eau, mais au moins on sait entrer avec grâce dans l'embarcation. Voir ici une Valérie s'échouer dans le fond du bateau entre les bonbonnes à l'appel d'embarcation "Ladies First". Un cadeau pour les yeux de l'équipage. À notre défense, un bateau pneumatique sur autant de courant, ça bouge autant qu'un patient dément contentionné qui tente de défaire ses liens. Ça bouge beaucoup ça.
      En résumé: ça valait vraiment la peine de souffrir en transport en commun pour venir ici. Bon, on a quand même décidé de prendre un billet d'avion Maputo - Johannesburg au lieu du bus... Faudrait pas faire par exprès pour revivre cette expérience de bus...

      Donc, prochain (et dernier) stop avant le retour: la très dangereuse ville de Johannesburg... *bruit d'éclair et musique de film d'horreur*. Bien que maintenant, elle nous semble beaucoup moins menacante. Merci Malawi.
      Val et ce delicieux Daiquiri avec vu sur la magnifique plage. Enfin!
      La magnifique plage de Tofo. Vraiment magnifique
      
      

      samedi 11 juin 2011

      Le trajet de l'apocalypse vers le paradis

      • Nombre d'otages canadiens pris au Malawi: 2
      • Nombre d'heures de route: on a cessé de les compter... À quoi bon.
      • Nombre de touriste faisait tomber tout le setting de la prise de photo du visa à la frontière du Mozambique: 1
      • Nombre de dollars nous faisant défaut durant ledit trajet: hummm. Beaucoup trop
      Aller au Mozambique peut sembler si excitant. Oui à priori... Mais laissez-nous vous raconter cette belle odyssée qu'est le trajet Zambie - Mozambique, odyssée qui remporte la palme du pire trajet jamais vécu.

      Bon, on doit dire qu'on devait se douter que parcourir 1500 km en transport en commun, en Afrique, avec 2 frontières de pays à traverser à pieds... le trajet ne serait pas le plus agréable. Néanmoins, on ne pouvait pas concevoir que chaque complication possible surviendrait... On vous épargne les détails, mais on peut vous dire qu'au Mozambique, il y a présentement un village complet en furi contre nous et qu'un pauvre bougre qui tente encore désespérément d'échanger nos dollars canadiens. C'était une bien mauvaise idée de nous croire quand on disait que notre dollar canadien était si fort. Pis tsé Akon, on en revient un jour.

      Et si par hasard une personne influente lit ce blogue, nous avons quelques précieuses recommandations pour favoriser le tourisme au Mozambique:
      1. Suggérer à son pays voisin le Malawi de laisser les touristes quitter leur pays et de ne pas les garder prisonniers.
      2. Suggérer également à ce même voisin de cesser la diffusion à grande échelle de vidéoclips locaux à saveurs religieuses à plus de 100 dB dans tous transports et lieux publics. C'est pas qu'on a pas apprécié le groupe de vocalistes aux chorégraphies audacieuses The Good Lord Sheppards, mais après 8 heures en boucle, ça suffit les déhanchements sur des Halleluias.
      3. Pour toutes les petites localités, ajouter du Flagyl pour son effet antabuse au puit du village. Le Shake Shake (alcool local) fait des ravages considérables.
      4. Ne pas laisser les touristes chercher eux-mêmes leur bagages sur le toit de l'autobus. C'est pas gracieux et c'est pas efficace.
      Et durant ces 3 (horribles) jours de transport en commun, nous avons procédé à plusieurs remises de prix, le temps nous le permettant. Voici quelques-uns de ces prestigieux prix.
      1. Le prix "Agile Africaine" revient à cette octogénaire voisine de siège à Valérie qui à chaque arrêt d'autobus escaladait son banc pour se procurer de précieuses victuailles à travers les fenêtres.
      2. Pour le prix "Pétage de bulle de Mathieu", cette délicieuse africaine souffrant d'embonpoint se démarque du lot en ayant mis en contact chaque centimètre de son être avec Mathieu.
      3. Le prix Nobel de philosophie revient à Lucas, ce jeune sud-africain ivre nous criant sa théorie sur la beauté: "la beauté, c'est comme une banane, chaque personne y voit quelquechose de différent". Lucas, tu es Amour.

      Probablement que notre périple vous a semblé plus amusant qu'à nous... Pour toute personne inquiète de notre point d'arrivée final, nous sommes sains et saufs en terre promise, Tofo Beach.

      La photo est pas interessante... On a quand meme eu cette vue la pendant 3 jours...

      Se faire servir 2 toasts en 40 minutes au Malawi dans ce decor 5 etoiles

      vendredi 10 juin 2011

      Zimbabwé...Zambie, meme combat

      • Nombre de Valérie arrachant habilement du mur le rideau à l'aide de son sac à dos à notre auberge à Kasane: 1
      • Diamètre en centimètres du trou créé dans ce même mur: > 10
      • Nombre de touristes canadiens se trouvant par erreur au Zimbabwé: 2
      • Distance en mètres entre nos vélos et 3 éléphants lors de notre paisible randonnée : < 2
      • Nombre de touristes canadiens ayant sauté (avec succès) en bungee aux chutes Victoria: 2

        1. Compagnon de chambre #1: Bobby, cet hippie cachexique de 60 ans avec le visage ravagé par le temps (et/ou l'alcool et/ou la drogue).
        2. Compagne de chambre #2: Cette sympathique Britannique de 50 ans abusant de lotion hydratante et faisant présentement le tour du monde tout en exposant à vu ses coquines brassières beiges. 

        Comment bien débuter une journée? Facile! On commence par arracher (arracher est le mot juste) les rideaux et une partie du mur à son auberge. Valérie voulait sans doute inconsciemment emporter un peu de l'énergie des cristaux de la proprio bohémienne beaucoup trop space. Etape suivante, tenter de cacher les morceaux de murs arrachés et de planter la pole de rideau dans ledit trou afin qu'elle puisse tenir au moins 3 minutes, le temps de se sauver de l'auberge dans notre véhicule servant au transfert de pays. On enchaine ça par un mauvais booking de transfert. Conclusion, on se retrouve au Zimbabwé au lieu de la Zambie. De précieux instants.

        Néanmoins, nous avons pu passer de magnifiques moments dans ce pays! On souligne d'ailleurs la prestigieuse présence de Sharon - cette américaine aux faux ongles à la voix aiguë portant du Chanel - et de sa précieuse enfant Christal qui nous ont accompagné à la ferme de crocodiles. Mais l'événement de la journée s'est déroulé à notre auberge, ce centre de hippies à la puissance 10. Nous avons eu la brillante idée de prendre des leçons de tam tam. Brillant. Le résultat final ressemblait à l'un de nous qui tentait de suivre le rythme du tam tam tout en chantant, criant ou faisant des bruits animaliers pendant que son collègue devait danser seul au centre. Performance vocale et musicale d'une vie. L'Esprit du Zimbabwé est en nous à jamais.

        Nous avons réussi (finalement) à atteindre la Zambie, pays qui était notre but premier. De là, nous avons pu revisiter les chutes Victoria et en profiter pour y sauter tête première grâce au bungee de 110 mètres - le tout sans avoir vomi, pleuré ou avoir été victime de troubles sphinctériens. De vrai champions. On s'excuse à nos mères...
      Et pour la suite, qui est toute une suite on doit dire, vous aurez la chance de lire notre (terrible) escapade vers le Mozambique, le tout après avoir été prisonniers du Malawi. Un classique déjà.
      Arc-en-ciel sans farfardets (il n'y a rien de parfait...) vu de la Zambie
      Tse un impermeable... c'est utile quand c'est justement impermeable

      vendredi 3 juin 2011

      Botswana ou la terrible vérité sur les hippopotames...

      • Ratio guides:touristes pour le delta d'Okavango: 2:1
      • Nombre de repas n'incluant pas de patates: 0
      • Nombre de minutes pour monter notre tente cette fois-ci: < 10 (yay!)
      • Nombre d'attractions vues à Nata: 1 - la station service de la place
      • Nombre de minutes à contempler l'attraction précédente  entourés de tous les ti-counes de la place, incluant celui qui se mange les doigts avant de te tendre la main pour de l'argent: 240
      • Nombre de blogue écrit avec une mante religieuse grimpant sur notre chaise: 1

      Description de ce trop grand groupe de guides pour Okavango:
      1. Rafiki (à ne pas confondre avec le singe du même nom dans le Roi Lion). Chef cuisinier excellent aux tendances beaucoup trop paternalistes nous reprochant de ne pas assez manger. A la fâcheuse habitude de raconter des légendes ne menant nulle part.
      2. Lee. Guide aux airs de terroriste avec  regard perçant. A la fâcheuse habitude d'entrer en collision avec chacune des toiles d'araignées se trouvant sur notre passage en mokoro au plus grand désespoir de Valérie.
      3. Padna. Manoeuvre le mokoro avec maladresse, mais possède des doigts de fée pour la confection de collier et de chapeau à base de végétaux aquatiques. A la fâcheuse habitude de vouloir nous vendre des paniers en osiers fabriqués par sa femme.
      4. Benjamin. Cadet des guides et ne possède pas de talent particulier au jeu de cartes Uno. A la fâcheuse habitude de ne pas avoir réussi à justifier sa présence durant ces 3 jours.  

      C'est durant ces 3 jours de camping sauvage - loin de toute civilisation mais ō combien près  de tout insectes existants au Botswana - nous avons pu découvrir la vérité sur les hippopotames. Bon là, c'est la section éducative du blogue, mais si importante! Les hippopotames sont en réalité des créatures de l'enfer, vous attendant dans les eaux profondes pour tuer sans pitié le touriste moyen. Ils ont des dents longues comme des sabres et génèrent de la peur même chez nos guides. Donc, le message clé: n'essayez pas de flatter un hippopotame, ils ne sont pas gentils. Mathieu en parle avec des sanglots dans la voix. Essayez d'éviter le sujet, il est encore fragile.

      Nous avons eu le plaisir de parcourir les eaux de ce magnifique delta et de croiser à multiple reprises éléphants, babouins et autres animaux amusants. Malgré la beauté du paysage, avoir la sphère ORL nous a quand même fait apprécier notre retour dans le shack de hippies.

      Et quelle plus belle activité que celle de raconter des histoires et légendes autour d'un feu de camp? Pour rendre cette activité encore plus magique, nous avons eu droit à cette histoire sans fin racontée dans un anglais plutôt médiocre et impliquant les mots "trous", "vieillard" et "mariage" qui revenaient à beaucoup trop de reprises. On pensait que nos hochements de tête poli suffirait... Erreur! Notre belle surprise a été à la fin de cette histoire où Rafiki a voulu tester nos connaissances et nous a demandé la morale retenue:
      Val: "il faut pas essayer de boire toute l'eau de la rivière?"
      Mat: "il faut faire bien attention aux trous?".
      Conclusion: échec. On se sentait comme 2 externes assonnés par une question imprévue lors d'une tournée.
      Notre retour au campement de base avec douche chaude sous une pluie d'étoiles (accompagné de ce délicieux brownie) a été bien appréciés.

      La journée la plus dénuée de plaisir depuis notre arrivée consiste en ce terrible  périple vers Kasane. Bon, on se doutait que ça serait pas si plaisant. Mais les minibus bondés passant chaque 2 heures au soleil plombant embellissait pas les choses. Et quand on a finalement réussi à s'imposer (imposer est le mot juste) dans un des minibus, on l'a fait au plus grand déplaisir du déjà trop grand nombre de gens présents dans ce minibus. Le préféré de tous devait être Mathieu, à demi assis sur un sac à dos au milieu de l'allée et sur 4 personnes à la fois. Valérie, confortablement insérée entre 2 autres passagers, ne pouvait s'empêcher de sourire lorsque la dame qui partageait son coude avec Mathieu soupirait sans relâche. 5 belles heures de qualité passées avec le peuple botswanais sur cette belle route en construction. Carpe Diem!

      Pour sauver la journée, 10 points pour la sympathique dame de l'office du tourisme - à qui nous avons fait découvrir  l'existence du Canada - qui a fait fermé le bureau de change 15 minutes plus tard pour nous permettre d'avoir ces précieux dollars US pour notre prochaine destination: les chutes Victoria en Zambie!

      
      Coucher de soleil de reve dans le Delta de l'Okavango
      
      
      Que faire en attendant dans une station d'essence: manger de la soupe ramen
      
      
      Parure aquatique, collection 2011
      
      
      Val, emerveille par cette legende fantastique